Lundi 26 avril: réouverture des commerces sans rendez-vous. UCM fait le point sur la situation des magasins, après 4 semaines de ralentissement.
Un mois d’avril morose
UCM s’est opposé depuis le début à cette mise sous cloche. Un mois plus tard, les sondages hebdomadaires que nous avons mis en place dressent un triste tableau.
Un tiers des commerçants “non-essentiels” ont fermé leur magasin pendant le mois qui vient de s’écouler. Fonctionner sur rendez-vous n’était pas tenable.
Le bilan est tout aussi glacial pour les magasins qui ont ouvert leurs portes. Du 9 au 16 avril, seuls 3 % n’ont pas eu d’impact sur leurs ventes. Près de la moitié d’entre eux (45 %) ont vu plonger leurs recettes de 50 % et plus.
Des perspectives peu réjouissantes
Seuls 22 % des sondés ne craignent pas pour leur survie. Autrement dit, plus de deux tiers des commerçants redoutent une faillite.
Et ce n’est pas la réouverture des terrasses de l’Horeca, à elle seule, le samedi 8 mai, qui permettra au commerce de rue de se relancer. Facteur clef du “shopping plaisir”, la fermeture de l’Horeca avait déjà engendré un impact négatif pour 93 % des commerçants interrogés fin 2020.
Autre contrainte avec laquelle les commerçants devront composer : le shopping est limité à deux personnes d’un même foyer, pour une durée de 30 minutes maximum. Pas de quoi se réjouir.
Le télétravail obligatoire ainsi que le manque cruel de touristes affecteront, eux aussi, les commerces des villes et centres urbanisés.
Un soutien prolongé attendu
Oui, la reprise des activités est un fait. Mais on l’a compris, le fonctionnement normal et la rentabilité habituelle ne seront pas immédiats.
C’est pourquoi, les gérants de magasins réclament un soutien adéquat de la part des autorités :
Des mesures d’aide au moins équivalentes à celles annoncées pour le secteur Horeca la semaine passée,
un droit passerelle octroyé sur base d’une perte de chiffre d’affaires : nécessaire jusqu’à 18 mois après la réouverture pour permettre un réveil en douceur,
des indemnités régionales renforcées.
En attendant que la gestion de crise se transforme enfin en gestion de risque
S’il y a bien un élément à déplorer après plus d’un an de crise, c’est que la stratégie est toujours la même : avancer à tâtons et se prononcer sur des perspectives incertaines.
Le tribunal de première instance de Bruxelles a d’ailleurs condamné l’État pour avoir pris ces mesures de restrictions sur des bases légales insuffisantes. Nous sommes donc toujours dans l’attente de la loi pandémie. En discussion au Parlement, elle devrait voir le jour d’ici le 30 avril pour résoudre ce manquement et satisfaire au délai fixé par le jugement bruxellois.
Bref… En l’absence d’une digne gestion de risque, UCM se joint avec insistance aux demandes de soutien des commerçants et de tous les autres entrepreneurs de ce pays.
Source : Membre UCM
www.ucmvoice.be
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